WORKS ABOUT

Robot Tueur

Robot vacuum cleaner and steel hunting knife

Robot aspirateur ménager et couteau de chasse en acier


The myth of the creature turning against its creator is ancestral, it appears in particular in the myth of the Golem, or in Frankenstein. In the digital age, this myth has been modernized in the form of the violent robot, or the evil artificial intelligence, but here this household robot poses no real danger despite the hunting knife with which it is armed. His movements are relatively slow, and the vacuum cleaner noise he emits makes him easy to avoid for the viewer. If modern technology can pose a danger to man, it is not in the form of a household robot that decides to rebel. But underneath this futile appearance and mocking title lies a tragic metaphor, that of the fighter so weak that despite his will to rebel, his environment is not threatened. The fight that is played out here is not really a fight, the robot's environment does not try to fight or even defend itself, yet it is lost in advance. The killer robot is condemned to run into walls that ignore its very existence, to return to its base to recharge its batteries, and to begin again without even the hope of victory, at the intersection between a Don Quixote and a Sisyphus. Rather than representing a danger, the robot then becomes the support of a certain empathy, or even an expression of the idea of a desperate fight.

Le mythe de la créature se retournant contre son créateur est ancestral, il se manifeste notamment dans le mythe du Golem, ou dans Frankenstein. Dans l'ère du numérique, ce mythe s’est modernisé sous la forme du robot violent, ou de l’intelligence artificielle malfaisante, mais ici ce robot ménager ne pose aucun réel danger malgré le couteau de chasse dont il est armé. Ses déplacements sont relativement lents, et le bruit d’aspirateur qu’il émet le rend facile à éviter pour le spectateur. Si la technologie moderne peut poser un danger pour l’Homme, ce n’est pas sous la forme du robot ménager qui déciderait de se rebeller. Mais sous cette apparence futile et ce titre moqueur se cache une métaphore tragique, celle du combattant si faible que malgré sa volonté de se rebeller, son environnement n’est pas menacé. Le combat qui se joue ici n’en est pas vraiment un, l’environnement du robot ne tente pas de se battre ou même de se défendre, pourtant il est perdu d’avance. Le robot tueur est condamné à se heurter à des murs qui ignorent son existence même, à retourner à sa base pour recharger ses batteries, et à recommencer sans même l’espoir d’une victoire, à l’intersection entre un Don Quichotte et un Sisyphe. Plutôt que de représenter un danger, le robot devient alors le support d’une certaine empathie, voire même une expression du combat désespéré.